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29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 12:01
Rencontre Fontaine-lès-Dijon : quand les esprits s’affrontent
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le 28/08/2012 à 05:04 Vu 31 fois
Gil Taillandier (à droite) s’est trouvé opposé au maître fédéral Dmitry Ganapolsk, le représentant d’Israël. Photo SDR

Gil Taillandier (à droite) s’est trouvé opposé au maître fédéral Dmitry Ganapolsk, le représentant d’Israël. Photo SDR

Les Jeux mondiaux des sports de l’esprit se sont déroulés du 17 au 23 août à Lille. En compétition dames 64 cases, notre correspondant local Gil Taillandier. Rencontre.

Pour leur première édition, les Jeux mondiaux des sports de l’esprit se sont tenus en 2008 à Pékin. Ils sont organisés par l’Association internationale des sports de l’esprit, qui regroupe quatre fédérations internationales : le bridge, le go, les dames et les échecs.

Du 17 au 23 août, ces Jeux ont eu lieu à Lille. À l’instar de ce qui se fait aux jeux Olympiques, les trois premiers de chaque discipline reçoivent une médaille or, argent ou bronze. Hormis au bridge où les chances de médailles étaient réelles, pour les autres disciplines, elles étaient quasiment nulles, les Asiatiques et les joueurs des pays de l’Est étant très largement supérieurs aux Occidentaux. En ce qui concerne la Bourgogne, et plus particulièrement Fontaine-lès-Dijon, Gil Taillandier représentait la France dans la compétition dames 64 cases. Il nous parle de cette expérience hors ­normes.

En France, sans être vraiment confidentiel, le jeu de dames fait peu parler de lui. Qu’en est-il au niveau mondial ?

« Comme les échecs, c’est un jeu universel. À Lille, une vingtaine de nations étaient représentées. La France comptait quatre joueurs. J’étais l’un d’eux. »

Comment se situent les joueurs de dames français par rapport aux autres ­nations ?

« Nous sommes très loin derrière les joueurs des pays de l’Est qui, eux, sont professionnels et donc pratiquent le jeu de dames comme un travail et en vivent. Logiquement donc, ils dominent la spécialité. Chez eux, la culture du jeu de dames, comme celle des échecs, est ancrée dans les habitudes. Dire qu’ils dominent est en vérité un euphémisme. Il existe réellement un gouffre entre leur savoir-faire et le nôtre. Nos quatre Français ont respectivement terminé 20 e (le Dijonnais Pierre Monnet, champion de France), 21 e, 28 e (c’est de moi qu’il s’agit) et 29 e. »

Quelles sont vos conclusions à l’issue de cette ­compétition ?

« Pour moi, mais aussi pour mes collègues français, ça a été une grande découverte. On a tous été opposés à des joueurs du top 10 mondial et, face à eux, on a appris beaucoup. On a eu la confirmation que l’écart qui nous sépare du très haut niveau international est très important, mais je le répète, ce sont des pros qui ne font que ça et qui en vivent donc, c’est normal. En ce qui me concerne, cette expérience va indéniablement m’aider à garder mon rang de numéro 3 Français lors des prochains championnats de France qui vont se jouer à la MJC de Montbard du 2 au 4 novembre. »

Rio en 2016 verra les ­prochains jeux de l’esprit. Y serez-vous ?

« J’espère bien que non ! Et que des Français plus jeunes et plus doués prendront ma place. Mon objectif est de transmettre mes nouvelles connaissances techniques à des Bourguignons de toutes les ­générations. »

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